15 juin 2012

Le témoignage poignant d'une mère




Voici des extraits d’un discours donné lors de l’inauguration du Béthel en France, en 1997 :

"Nous vivons aujourd’hui un monde très dur et de nombreux frères sont déprimés. Et un grand nombre de nos frères avouent être très fatigués en ces jours. Ils disent même être épuisés. Beaucoup vivent leur vie comme si Dieu était là debout près d’eux avec un fouet et exigeait chaque petite part de leur énergie qui leur reste... Pourquoi penser de cette façon?... Si nous nous tournons vers Jéhovah avec foi par l’intermédiaire de Jésus pour demander pardon pour nos manquements, il est certain que Jéhovah est satisfait de nous. Il est satisfait de vous et il est satisfait de moi, simplement comme nous sommes."

Nous avons fait partie de ces frères épuisés. Le monde est dur, c’est incontestable, mais les blessures les plus profondes, les plus douloureuses ne proviennent pas du monde : elles sont générées par les sentiments d’indignité, de culpabilité, dus à cette image d’un "Dieu impitoyable qui exige de chacun jusqu’à la dernière part d’énergie qui lui reste" souvent mise en avant par l’Organisation elle-même. Est-il honnête de poser la question : "pourquoi penser de cette façon ?" quand mois après mois, année après année, des sujets culpabilisants, faisant ressortir que nous n’en faisions jamais assez, qu’il était égoïste de ne pas donner tout son temps au service de Jéhovah, que si nous manquions une réunion sans raison valable (la fatigue n’en étant pas une), nous péchions, nous manquions d’amour envers notre Créateur ?